Bicimaquinas

Rappelez-vous des rémouleurs et de leurs flûtes ap­pelant les habitants à sor­tir dans la rue pour aiguis­er leurs co­uteaux, échang­er quel­ques mots et of­frir un ser­vice non nég­lige­able...

Séduits par l'image des rémouleurs, cinq rêveurs mais aussi mécaniciens, comédiens, plas­ticiens, an­imateurs, cyc­listes et nomades pleins d'his­toires se re­ncontrent, grif­fonnent, de­ssinent, échan­gent et en­trep­rennent. Ils co­upent, soudent, trans­for­ment de vieil­les bi­cyc­lettes en vélos-machines et re­découv­rent à leur manière la création tex­tile, plas­tique et théâtrale.

photo par: Marc Josserand

Bi­cimaquinas est une aven­ture ar­tistique, mécanique et humaine au croise­ment du théâtre de rue, de la per­for­mance, de l’anima­tion et du ser­vice ar­tisan­al. Il s'agit d'une «déam­bula­tion fixe», animée par d’ét­ranges per­son­nages juchés sur d’incroy­ables mac­hines.

Deux co­uturières fan­taisis­tes, un mécanici­en ingénu, un chauf­feur grog­non et une cabine d'es­sayage dis­traite sor­tent le théâtre de ses murs. Leurs im­prob­ables vélos-machines peuvent être simple­ment re­gar­dés mais aussi touchés et mis en mouve­ment par les spec­tateurs. Ils as­pirent les pas­sants et les re­ndent ac­teurs de l’évène­ment.

Ils sil­lonnent les routes et ras­semblent les habitants auto­ur de plaisirs récréatifs: se vêtir, se dévêtir, se taquin­er et rire. Au con­tact de ces ar­tisans bour­lingueurs au coin d’une rue, d’une place ou d’un parc, les badauds pour­ront con­tre quel­ques coups de pédale, vivre un rac­commodage ves­timen­taire in­vraisembl­able.

Avec une an­ima­tion bur­lesque et critique, ils of­frent un ser­vice ludique, com­ique et écol­ogique tout en in­citant à la réf­lex­ion sur le troc, le re­cyc­lage, l'ar­tisanat, la pro­duc­tion d’éner­gie et la mobilité douce. Toutes les mac­hines sont con­struites avec le maxi­mum de matériaux re­cyc­lés et pour fonctionn­er elles ne con­som­ment aucune autre éner­gie que cel­les des mol­lets des pédaleurs.

Sans se souci­er des prin­cipes de pro­duc­tivité effrénée de notre société, ils in­vitent à forg­er des liens, à in­cit­er au di­alogue et à créer des uni­v­ers mécaniques et di­ver­tissants.

Bi­cimaquinas est donc par­faite­ment in­ef­ficient mais rude­ment ef­ficaces!

photo par: Marc Josserand